Amoureux du dessin depuis sa plus tendre enfance, il peint son premier tableau à l’age de douze ans. Une peinture sur bo...
Amoureux du dessin depuis sa plus tendre enfance, il peint son premier tableau à l’age de douze ans. Une peinture sur bois de 3 X 2 m qui lui a pris 3 ans de travail mais qui lui a ouvert les portes des Beaux Arts à Minsk, où il est admis dès 15 ans. En pleine guerre froide, il doit interrompre ses études, pour partir à l’armée. Au retour il reprend l’école et aussi le travail à la chaîne dans une usine textile, mais l’envie de devenir illustrateur est toujours là. Le jeune Arinouchkine décroche son diplôme à Minsk et réussit à publier ses premiers ouvrages pour enfants. Puis, après la fin du communisme, il travaille pour l’éditeur russe AST, réalisant des dizaines de couvertures et illustrations pour des livres de SF et de jeunesse. « Voir Paris et mourir » disent les russes. C’est ainsi qu’au milieu des années 90, il décide de venir tenter sa chance en France. Un court séjour d’une semaine et une tournée des éditeurs bd parisiens plus tard, il signe chez Casterman pour l’adaptation du conte russe traditionnel L’oiseau de feu, avec Corbeyran au scénario. Puis publie en 2001, chez le même éditeur, le sublime album Sa majesté de nulle part, sur une histoire de Gérard Moncomble. En 2003, Arinouchkine s’installe définitivement en France, où il habite depuis, avec sa femme Svetlana et son fils Alexandre. De sa rencontre avec Tiburce Oger, chez Daniel Maghen, naîtra l’histoire d’Ewen, sur laquelle il travaille depuis presque trois ans. « J’ai toujours rêvé de faire une histoire fantastique, avec un style réaliste » raconte l’auteur, qui se dit « ravi de voir enfin l’album publié ». Texte © Daniel Maghen